Mademoiselle Werner

Publié le par Betty

Anémone au Théâtre Edwige Feuillère
Jeudi 22 février

Il fallait au moins être fille de psychanalyste pour entrer dans la peau de Mademoiselle Werner… C’est peut être pour cette raison qu’Anémone interprète avec subtilité ce personnage aux contours difficiles.


Mademoiselle Werner, vieille fille sans âge, est un véritable puits à fantasmes. Son imagination bouillonne et sa solitude l’inspire, transformant la moindre rencontre en histoire saugrenue ou romantique, mélange d’absurde et d’humour…
Ainsi, un homme croisé dans l’escalier devient un compagnon rêvé tandis qu’un petit singe réveille ses instincts maternels.
Une pièce à la sauce aigre-douce où Anémone se révèle touchante, méchante … et tordante.


L’actrice française (Anne Bourguignon de son vrai nom) a toujours apprécié les univers décalés : aussi à l’aise dans les films de la contre-culture post 68 (Le Couple Témoin) qu’au Café Théâtre, elle a enchaîné au cinéma les seconds rôles comiques avant d’être «remarquée», en 1980, pour son interprétation dans «Je vais craquer», de François Leterrier. Séduisante godiche (Viens chez moi j’habite chez une copine) ou coincée hystérique (Le Père Noël est une ordure), elle est étonnante en voisine introvertie (Péril en la demeure) et bouleversante dans «Le Grand Chemin»… un film qui lui vaudra un César qu’elle oublie sur le plateau télé !

Jean Louis Thamin ne s’y est pas trompé : l’humour et la fantaisie d’Anémone en font une parfaite Mademoiselle Werner.

Une pièce écrite par  Claude Bourgeyx, mise en scène par Jean-Louis Thamin.


Publié dans Les artistes

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